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LITT KZRavensbrück 052 QUELS QUE SOIENT LES FILS QUE TISSE LE DESTIN Welch Faden auch das Schicksal spinnt
Ravensbrück, autrichien, allemand
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QUELS QUE SOIENT LES FILS QUE TISSE LE DESTINWelch Fäden auch das Schicksal spinnttKopf hoch – Tête hauteautrichienne inconnue et Rita Sprengel 1942, allemand
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revu 5.2.16 |
1. Quels que soient les fils que tisse le destin, Tête haute et bien tendus, les nerfs ! Car rien ne peut nous renverser Si telles i nous restons à la fin.
2. Conscientes de notre pugnacité, Vers l’extérieur, prisonnières muettes, Sans un mot, obligées, obéissantes, Mais à l’intérieur toutes dressées,
3. Aussi, tant qu’il faudra, nous voulons Nous plier devant la force, attendre, Avec l’espoir en la vie, l'attendre: Elle est après les lieux où nous vivons.
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1. Welch Fäden auch das Schicksal spinnt, Kopf hoch und straff gespannt die Nerven! Denn nichts vermag uns umzuwerfen, wenn wir nur bleiben, die wir sind.
2. Nach außen still, im Sinn der Haft, die zu Gehorsam uns verpflichtet. Doch innerlich hoch aufgerichtet Im Wissen um die eigene Kraft.
3. So wollen* wir, so lang sich's fügt, uns beugen vor dem Zwang, dem Warten** und gläubig auf das Leben warten, das jenseits der Baracken liegt. *var. : müssen, par Rita Sprengel ** vielleicht „harten“
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Texte Welch Faden auch das Schiksalspinnt auteur : autrichienne inconnue et Rita Sprengel
1. dans Europa im Kampf 1939-1944 Internationale Poesie aus dem Frauenkonzentrationslager Ravensbrück, p. 52 Constanze Jeiser – Jakob David Pampuch éditeur Metropol Verlag 2005 Berlin
2. dans Europa v boij, 1939-1944 contient les textes du 1er livre en langue originale Metropol Verlag 2005 et 2009, Berlin fr. : Yves Kéler 24.10.2014Bischwiller
Mélodie : ne semble pas avoir été chanté
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Le texteCe poème d’une autrichienne inconnue fut repris par Rita Sprengel, qui en modifia la dernière strophe. Il illustre la résistance interne et cachée des prisonnières, obligées de participer aux activités extérieurement comme si de rien n’était. Plus particulièrement des femmes communistes, dont Rita Spengler était. Cette résistance est présentée, par Rita Sprengel, qui a modifié le texte dans ce sens, comme un devoir, « Wir müssen - Nous devons », et pas seulement une volonté « Wir wollen – Nous voulons », comme disait l’original. Il existe un chant de Bruno Apitz à Buchenwald sous le même titre, dans lequel le « Kopf hoch – Tête haute » est chanté en 5 langues, l’allemand, le polonais, le français, le morave (tchèque) et le russe. Le chant est plus viril que celui de Rita Spengler et a une fonction de masse. Mais l’idée de résistance intérieure contre la pression extérieure s’y retrouve. (voir ce chant sur le site sous « LITT KZcom Buchenwald », paru dans « Lieder aus den faschistichen Konzentrationslagern »
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